
Les Lionnes du basket ne sont pas à Rio (Brésil) pour les JO-2016, mais plutôt pour l’Afrobasket-2017. Donc les défaites contre les Etats-Unis et la Chine ne doivent pas être vues comme de sévères corrections, mais le lieu de tirer le maximum de bons enseignements en vue de la reconquête du titre de champion d’Afrique l’année prochaine. Il n’y aucun doute sur ce point pour Tapha Gaye, le coach de l’équipe féminine de basket du Sénégal, qui affronte le Canada ce mercredi pour sa troisième sortie dans le tournoi olympique.
« Mon objectif ce n’est pas de battre la Chine ou une autre équipe, avertit le technicien. Les gens sont libres de penser qu’on peut le faire. Moi, je reste concentré sur la préparation du prochain Afrobasket. Depuis de smois, je sais que mon équipe ne peut pas gagner de match à ce niveau. On ne peut que rivaliser sur de courtes séquences. Sans plus. On affronte le Canada, qui a battu la Chine. Je veux gagner comme tout le monde, mais on ne peut pas… »
Les JO, c’est donc l’Himalaya pour Tapha Gaye, qui souligne le manque de rythme de son équipe, lors de ses sorties face aux Américaines et aux Chinoises, à cause d’une préparation bancale. « Vous l’aurez remarqué sur les matches précédents : l’équipe joue par séquence. Sur un quart temps ou une mi-temps, on peut hausser le niveau, mais sur la durée, c’est impossible. Une compétition ne se prépare pas que par des entraînements. C’est la compétition qui prépare à la compétition et non une simple préparation faite de séances d’entraînements. »
Les JO reste quand même une belle occasion de se mettre en jambes en vue de l’Afrobasket. Mais, prévient Tapha Gaye, les bons engrangés à Rio ne serviront à rien si cette aventure n’est pas immédiatement suivie d’un enchaînement de matches de préparation avec des sparring-partners de qualité. « Pour capitaliser cette expérience, il faut ensuite enchaîner par d’autres tournois, participer à d’autres tournois, participer à plusieurs compétitions pour s’aguerrir et avoir du rythme. »