
En perspectives des législatives de 2017, le Front du Non devra nécessairement se retrouver pour sceller l’unité. Selon le professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, « nous sommes dans le renouvellement des équipes politiques », et les jeunes, généralement, « ont trouvé la nécessité d’être ensemble. Ils ont tiré la conclusion selon laquelle ils doivent mener des actions concertées ». Mais, note-t-il, arrivera un moment où il faudra confectionner des listes législatives et ce sera un obstacle difficile à surmonter à cause de leur rapport de force.
S’ils parviennent à surmonter cet obstacle avec de bons résultats, ils seront sûrs que s’ils se mettent ensemble, ils pourront battre le régime en place », théorise le professeur de science politique à l’Ugb. Toutefois, prévient Moussa Diaw, « s’ils ne sont pas certains de la réalité de l’unité et que le pouvoir se montre très fort jusqu’aux Législatives, la division va venir. Puisqu’il n’y a pas, pour le moment, un leader fédérateur.
Et aujourd’hui, le seul leader qui pouvait les fédérer, est complètement « out ». Il s’agit de Abdoulaye Wade qui pouvait être le maillon fédérateur, avance-t-il dans le quotidien L’Observateur de ce vendredi 25 mars 2016. Et, « Comme Wade n’est pas là, le problème risque de se poser, puisqu’ils sont tous des ténors qui aspirent à diriger le pays », relève l’enseignant-chercheur.