
Aujourd’hui ils sont avec Wade ; demain ils sont contre lui. Le lundi, ils sont incendiaires ou menaçants avec le pouvoir et le mardi ils sont des saltimbanques qui chantent et louent le pouvoir.
On n’a pas besoin de les nommer. Ils se connaissent et les Sénégalais les connaissent. Ils n’ont aucun métier si ce n’est la conspiration et la démarche demanderesse. Ils vivent de dîmes merveilleusement appelées « adiya » et parce qu’ils constituent un puissant lobby qui a une mainmise sur la conscience de très nombreuses personnes relevant de leur obédience, ils conspirent à s’enrichir et à bénéficier directement des atouts du pouvoir. Ils trichent, mystifient, mentent, complotent et truandent. Ils ne vivent et ne fonctionnent que pour l’argent et les jouissances matérielles.
Leurs cibles qui sont aussi leurs victimes sont le plus souvent des jeunes désoeuvrés ou des esprit fanatiques enfermés dans le ghetto d’un obscurantisme ahurissant fait de mysticisme et de mystification. Leurs disciples ne sont pas des âmes à parfaire. Ils sont plutôt pour eux des marionnettes tristement suspendues au bout de leur corde boulimique. Ils les utilisent comme des trésors de guerre et ces pauvres personnes ne le savent pas. C’est dommage !
Le Sénégal est malade, malade, malade et malade de ces marabouts indignes de grâce. Le Sénégal est malade de ces marabouts qui violent la morale, prennent en otage des milliers de citoyens, surtout des jeunes et des femmes qu’ils exploitent en leur promettant l’Eden et en s’imposant à eux comme des vice - dieux.
Le Sénégal est malade de ces marabouts maîtres chanteurs qui, ne croyant en rien, se permettent de tout dire et de tout faire. Aujourd’hui ils célèbrent et soutiennent le pouvoir moyennant de sordides sacs de billets et demain il s’érigent en donneurs de leçons en s’en prenant à ce même pouvoir qu’ils diabolisent, traînent dans la boue et présentent sous les formes les plus apocalyptiques. A la veille d’élection, ils font élever les surenchères, menacent de représailles, inspirent la tentation de la violence, mobilisent des femmes par-ci, entassent des gosses par- là, regroupent des milices ailleurs et attisent les fanatismes les plus dangereux rien que pour l’avoir et le pouvoir.
Le Sénégal est malade de ces marabouts alimentaires vraiment parasitaires qui, en moins de dix ans ont valsé entre plusieurs camps politiques, sans état d’âme, parce que simplement ils incapables de s’accommoder de morale et de vertu ! On les connaît bien ces marabouts : ils n’aime que le pouvoir et l’avoir. Ils ne cherchent qu’à jouir de liasse pour se réjouir d’envolées épicuriennes nourries dans leur sorte d’harem où on ne sait compter le nombre de femmes qu’ils s’arrachent au nom du nom qu’ils portent. Ils consacrent plus de temps aux jouissances matérielles qu’à la Foi
Le Sénégal a malade de ces marabouts qui prennent en otage la République. Il faut savoir les dénoncer. Certes, tout marabout est avant tout un citoyen. Mais le drame est que ces marabouts-là se prennent pour des citoyens exceptionnels qui se donnent toutes les libertés et tous les droits, tout y compris brûler les feux et semer impunément le bordel, tout, y compris agresser ou faire agresser d’autres citoyens qui ne se laissent pas enguirlander dans leur espaces agenouillés. Et c’est toujours les politiciens et l’Etat qui leur donnent ce toupet. Un ministre, véritable cancre limité, est allé jusqu’à comparer un chef religieux à …Dieu ! aux croyants de juger !